CR d'un WE sur la Cote d'Opale et en Artois

[GILLES77]

Le second week-end d'avril marquait la fin de la 31° rencontre internationale des cerfs-volants de BERCK, manifestation qui nous avait tant séduits l'an dernier. A la même date, on commémorait le centenaire de l'offensive de VIMY où pour la première fois quatre bataillons canadiens, soit environ 80.000 soldats jusque-là incorporés dans l'armée britannique, conduisirent l'assaut sous leurs propres couleurs, permettant à la jeune nation canadienne de se faire reconnaitre sur la scène internationale. L'occasion pour nous de faire d'une pierre deux coups pour notre première sortie (en duo) de l'année.

Samedi :
Cette année, c'est l'intégra qui sera de service, la CTX reste à l'écurie. Pas de précipitation pour le départ : route connue et reconnue, rien ne commence à BERCK avant 14 H 00, nous avions largement le temps de gagner notre hébergement à MONTREUIL SUR MER et d'y déposer nos bagages. Voyage sans encombre, un peu frisquet jusqu'en milieu de matinée. A l'hôtel nous apprenons que BERCK est déjà saturé par la circulation et qu'il y a des bouchons de plusieurs kilomètres aux entrées de la ville. Seconde mauvaise nouvelle : inutile d'aller le lendemain à VIMY. Cérémonie canadienne organisée par et pour les canadiens qui avaient fait le déplacement en masse, il fallait avoir sollicité sur internet un laissez-passer délivré auprès du ministère des anciens combattants canadiens pour accéder au site. La réceptionniste tenait ce renseignement d'un couple de clients qui, s'étant vu refuser l'entrée, venait passer la WE sur la côte d'Opale.

Sachant que nous connaissions "un peu" la région, elle nous suggère une petite route tranquille pour rejoindre Berck. C'est fou le monde qui connaissait cette petite route tranquille . Nous avons fait les 5 derniers kilomètres en remontant un ruban de voitures à l'arrêt, nous attirant au passage les invectives de certains conducteurs. Jaloux, va !
Aux entrées de BERCK, peu ou pas de présence humaine pour réguler la circulation, seuls des panneaux indiquaient la direction des parkings tandis que d'autres invitaient les visiteurs à laisser leur véhicule sur des emplacements dédiés et à terminer à pieds. Des plots de béton pour neutraliser les rues menant à la plage, des forces de l'ordre aux check-points, on était bien en Vigipirate. La fourrière tournait pour enlever toutes les voitures en stationnement gênant…..et il y en avait.
Les 2 parkings motos annoncés comme tels étaient inexistants : le premier rempli de vélos, le second de voitures. Sur place, un agent de la sécurité désignait aux motards certaines portions de trottoir pour s'y stationner,
Coté esplanade, c'était du « déjà vu » avec des stands axés cette année sur le tourisme régional et toujours ces files interminables de personnes attendant pour manger, boire ou satisfaire un besoin naturel tandis que des militaires de l'opération sentinelle circulaient parmi la foule et sur la plage.

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Parce que Berck n'a pas toujours été une station balnéaire, Flipp et Zabeth, les deux géants représentaient la tradition des pêcheurs d'antan.

Pour tout vous dire, sur la plage, la magie n'a pas été au rendez-vous : pas beaucoup de vent, peu (ou pas) beaucoup de nouveautés, pas de concours international cette année.

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Quelques teams essayaient bien de faire des démonstrations de vol de groupe, sous l'œil indiffèrent d'un public plus nombreux que l'an dernier, présent sur la plage plus pour se prélasser au soleil, manger ou picoler que pour applaudir aux efforts des participants. La plage était un bac à sable géant ou les loupiots prenaient un malin plaisir à refaire les tranchées de la Somme en miniature.

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En allant voir la colonie de phoques installée depuis quelques années en face du cercle Nautique, je suis tombé sur un groupe de Can-Am qui campait dans les dunes.

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Le spectacle de nuit était à l'avenant de la journée, moins riche, moins fourni que celui de l'an dernier.

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Par contre, le feu d'artifice qui clôturait la journée n'avait rien à envier à un spectacle pyrotechnique de fête nationale.

Nous avons quitté Berck par la même petite route (tranquille, cette fois ) en ayant une pensée émue (menteux ) pour ces baristes déjà englués dans des bouchons.

Dimanche : Plan B :
Exit Vimy, bonjour Blanc Nez. Le temps est au beau fixe. L'idée nous vient de refaire une partie de la rando pédestre des 2 caps. La dernière partie (la plus belle) est faisable, même avec des chaussures de motos et la route pour y aller est des plus agréable.
Par l'intérieur des terres nous gagnons WIMEREUX, ville balnéaire réputée pour le charme de ses villas anglo-saxonnes et ses cabines de plage serrées les unes contre les autres sur la digue promenade.
A partir de là, nous ne quitterons plus la RD940, sinueuse et de bonne qualité, bordée de paysages vallonnés avec des échappées sur la mer tout au long de son tracé.

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Nouvel arrêt au fort d'AMBLETEUSE, construit par Vauban à l'entrée d'un estuaire pour défendre un port de guerre, avant d'être abandonné quelques années après pour cause d'ensablement du port. Le projet fut repris par Napoléon, à l’occasion du Camp de Boulogne, puis de nouveau abandonné. Durant la deuxième guerre mondiale L'armée allemande le réutilise et y fait installer des casemates d'artillerie. Abandonné, il est finalement classé monument historique en 1965.

L'étape suivante se nomme Audresselles, un des plus beaux villages de pêcheurs de la cote avec ses maisons mitoyennes blanches aux volets bleus construites sur les rochers qui dominent la mer.
Cela sera également notre pause déjeuner, à la terrasse d'un estaminet, devant une "bassine" de moules et une bière locale.

On laisse le cap gris nez sur la gauche pour s'enfoncer dans un patchwork de parcelles de cultures légumières, de prairies ou paissent des vaches laitières et de corps de ferme imposants.
Après WISSANT l'arrivée au cap Blanc nez se termine par une série de virages en épingle faisant penser à la montée d'un col. Une fois en haut, on pose la moto et on se dirige vers l'obélisque de la Dover Patrol.

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Ce monument rend hommage au sacrifice des soldats et marin pécheurs français et britanniques qui ont défendu les eaux du détroit du Pas-de-Calais au cours de la première Guerre mondiale contre les raids de la flotte allemande. Pour neutraliser les sous-marins ennemis, des filets d’acier seront immergés, ainsi que des mines. Un obélisque identique se dresse de l'autre côté du détroit sur les côtes anglaises à St Margaret-at-Cliffe.

[GILLES77]

C'est aussi le départ de notre escapade pédestre (une dizaine de kms A/R). Le Cap Blanc-Nez est magnifique avec ses hautes falaises blanches desquelles on a une vue imprenable à la fois sur le damier bigarré des prairies et sur le rail de la Manche.

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Arrivés à Escalles, nous reviendrons sur nos pas en passant par la plage, ce qui nous permettra de voir (et d'entendre) une multitude d'oiseaux qui nichent dans les parois de la falaise.
Malheureusement, le ciel bleu, laiteux, ne nous a pas permis pas d'apercevoir les côtes anglaises, pas plus que le trafic marchand. Seuls les ferries de P&O en approche ou en sortie du port de Calais étaient visibles.
Le retour sur MONTREUIL se fera par la D127, à la recherche (fructueuse) de plaques de cocher.

Lundi :
Puisque l'accès à VIMY ne nous était pas possible (privatisé encore ce lundi), nous décidons d'aller à Notre-Dame-de-Lorette. Située sur une colline à quelques kilomètres de Lens, c'est la plus grande nécropole militaire de France.
Plus de 40 000 combattants français tombés entre 1914 et 1918 sur les champs de bataille de l'Artois et des Flandres françaises y reposent, dont la moitié dans des tombes individuelles.

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Au centre du cimetière furent construits une tour-lanterne haute de 52 mètres dotée d’un phare à son sommet, ainsi qu’une basilique de style néo-byzantin.

A proximité se trouve le mémorial international inauguré le 11 novembre 2014 par François Hollande. C'est un anneau de plus de 100 mètres de diamètre qui présente sur la face intérieure 500 panneaux disposés comme les pages d'un livre.

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Dessus sont gravés, par ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, de grade ou de religion, les noms de 580 000 soldats tombés au combat dans le Nord Pas-de-Calais entre 1914 et 1918.

A notre arrivée sur le site, il y avait énormément de canadiens, tous âges confondus, qui circulaient sur la passerelle au pied des plaques, recherchant le nom d'un ancêtre, déposant au pied. Moment émouvant de voir ces jeunes devenir graves un instant avant de se recueillir et de déposer au pied d'une plaque, qui un poppie (coquelicot en papier), qui une petite croix en bois avec une "dédicace" de quelques mots.

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Sur le parking, on apercevait deux pyramides noires qui se dressaient au loin. Un coup d'œil sur la carte routière (eh, oui ! Le GPS c'est bien, mais je ne pars jamais sans une carte) nous apprend qu'il s'agit des terrils de Loos-en-Gohelle, à une quinzaine de kilomètres de notre position. Le temps, sans être au beau fixe, se maintient, ce qui nous donne l'idée d'aller les voir de plus près avant de reprendre la route vers la maison.

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Ces terrils, les plus hauts d'Europe (186 m) se situent sur la base des anciens puits numéro 11 et 19. C'était l'un des plus importants sites miniers de la région fermé en 1986.

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On y voit encore le chevalet métallique qui permettait de descendre les mineurs au fond, quelques bâtiments en brique et la tour d'extraction du charbon.

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Tout in haut de ch'terril !

L'intérieur du site ne se visite pas, mais il existe un circuit de deux heures avec panneaux explicatifs qui permet de mieux comprendre comment s'organisait un site minier, mais aussi de gravir l'un des deux (le second étant interdit pour cause de protection de la flore).
Toutes les bonnes choses ayant une fin, le retour à la maison se fit principalement en longeant l'A1 jusqu'à SENLIS avant de bifurquer en direction de MEAUX.

[Hop]

T'as bien profité de la balade, et nous du compte-rendu ! Merci

[Mathurinengt]

Oui un véritable reportage , il y a de la vie dans le Nord !, j'en serais pas trop loin j'yrais voir les cerf-volants, il y une grande parade chaque sur la grande plage du Prado à Marseille, mais souvent le Mistral est trop fort,

[alex]

LE PLUS BEAU PAYS DU MONDE!!!
La Flandre et ses côtes....
arf, ça me manque....

[frederico59]

Bravo c 'est aussi notre terrain de jeu toute l année(à vélo,à mobylette ,à pied et biensure à moto )
merci

[Rob]

Jolies photos et beau récit, ça donne envie d'y aller.